Maternité

Ma vie entre parenthèses

J’ai toujours été assez indépendante et fait les choses que j’avais envie de faire quand j’avais envie de les faire. Tester de nouvelles choses, découvrir de nouvelles pratiques. Une vraie « slasheuse du dimanche« . Couture, lecture, sport,… Ce que je ne me rendais pas compte avant d’être maman de deux petits garçons c’est que cela me demandait finalement beaucoup de disponibilité, de temps pour moi, du calme, voir du silence. Tout ce qui est très difficile à avoir avec deux petites terreurs dans les pattes qui vous sollicitent à tout instant.
Je pense que c’est une de mes plus grandes découvertes de maman : j’ai besoin de moments de solitude pour me retrouver dans le calme et la lenteur. J’ai besoin de liberté.
Alors, que faire quand on aime toucher à tout, découvrir de nouvelles choses mais que le temps et l’énergie nous manquent plus que jamais dans notre vie? Comment ne pas s’en frustrer ? Comment, osons le dire, ne pas en vouloir d’une certaine façon à nos enfants qui nous pompent tout ce temps et cette énergie?

Un deuil à faire


Je ne vais pas dévoiler ici des astuces qu’on peut lire un peu partout dans les medium sur le développement personnel et le coaching. Je veux juste partager une prise de conscience personnelle ; je suis frustrée. Je veux faire plein de choses et je ne peux pas. Je sais que ça ne va pas durer tout le temps mais je n’en vois pas le bout et finis par me demander si cela sera possible à nouveau un jour. Bien sûr que je peux prioriser, relativiser, oui oui oui MAIS ! Je suis frustrée et restons un peu là-dessus. Pas toujours besoin de chercher des solutions à tout prix et prenons le temps de ressentir cette colère latente car elle est saine.

Je suis à la recherche d’une vie qui n’existe plus et je dois en faire le deuil pour avancer d’une autre façon. Ca prend du temps et demande de l’acceptation. Le chemin est long.

Je rêve de pouvoir creuser :

  • L’alimentation saine, sans sucre et les recettes vegan (aussi parce que mon corps me le réclame)
  • Des pratiques liées à ma spiritualité pour travailler mon ancrage et mon introspection
  • Ranger et trier ma maison
  • Reprendre une activité physique et tester notamment du Tai Chi ou du Qi Gong
  • Développer une pratique artistique

Et accessoirement pouvoir ressortir de la maison en journée et le soir quand j’en ai envie sans que cela nécessite négociation et culpabilité.

De plus, la motivation n’est pas assez constante car, si j’ai un élan, il est assez vite rattraper par un événement plombant qui englue tout sur son passage ; nounou ou enfant malade, mauvaise nuit, crises, stress boulot, retard dans les tâches domestique, grosse fatigue, une douleur chronique qui refait surface… et la seule chose dont j’ai besoin à ce moment-là c’est : MANGER, BOIRE, DEPENSER. Le trio infernal et saccageur.

Où placer le curseur entre savoir s’écouter et se secouer ?

Je pense sans grands secrets que je traverse une phase dépressive que l’on pourrait apparenter à un burn out parental. Je suis sur les montagnes russes émotionnelles à chaque rebond de la vie. Et je suis partagée entre me dire :

  • « mais c’est normal c’est dur », laisse toi le temps ET
  • « fais quelque chose il faut reprendre les rennes » regarde d’autres dans la même situation y arrive alors pourquoi pas toi ? Te laisse pas aller.

De quoi avons-nous besoin pour amorcer un changement d’habitude ou un nouveau mindset ?

Une contrainte matérielle aux changements d’habitude

Est-ce que lire le livre miracle morning et votre volonté seule suffit ? Pour ma part, j’ai tendance à dire que non. Me lever plus tôt pour prende un temps pour faire ce que je veux ? J’ai essayé oui. Résultat, ça réveille les enfants qui entendent que je suis réveillée et je me retrouve à devoir commencer ma journée de maternage bien plus tôt, l’agacement en prime. J’ai comme une impression qu’à écouter ces gourous si on n’arrive pas à mettre une nouvelle routine en place c’est qu’on est pas assez motivé et que c’est la seule raison recevable. Donc en gros, c’est TA faute. Pas culpabilisant quoi. Ont-ils des enfants ? En bas âge? Sont-ils des femmes?

Une contrainte physique aux changements d’habitude

Une collègue m’a dit un jour « tu ne peux pas entamer de changements d’habitude si tu n’en as pas l’énergie« . Ah ! En effet, qu’est ce que la bonne volonté si le corps et/ou l’esprit est exténué? Ca peut paraître bête mais partons des bases. Et, en effet, force est de constater que l’énergie n’est pas là pour moi en ce moment. Donc je me fous la paix. Mais j’essaie quand même de faire de mon mieux pour pour être plus en forme. Mais il m’arrive un pépin qui m’épuise moralement. Alors je me fous la paix. Mais ce serait quand même bien que je me reprenne en mains… et… A bon entendeur !

Vous pourriez également aimer...

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *